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• 1828, -1761; hongr. csákó♦ Ancienne coiffure militaire rigide, à visière, imitée de celle des hussards hongrois. — Shako de saint-cyrien orné du casoar.⇒SHAKO, subst. masc.Coiffure militaire rigide et à visière, le plus souvent de forme tronconique, portée par différentes troupes de l'armée française jusqu'à la première guerre mondiale et, de nos jours, par l'infanterie de la Garde républicaine et par les Saint-Cyriens. Shako de chasseur, de hussard, de voltigeur; shako de fantassin; shako bleu ciel surmonté du casoar des élèves de l'École de Saint-Cyr. Au-dessous, dans la grande rue en pente, nos grenadiers qui courent (...); le 6e de hussards avec ses shakos pointus, ses dolmans et ses sabretaches en l'air, qui file (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 251). Il fut d'abord et pendant longtemps un long cylindre sans visière sur lequel s'enroulait une bande d'étoffe (...) en 1805, presque toute l'infanterie reprit le shako, qui alors, changea de forme. Il reçut une visière et devint tronconique, s'élargissant au sommet (...). Le shako devint, sous le Second Empire, un cône tronqué à base elliptique (LELOIR 1961).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. dep. 1835: shako, schako; 1835, 1878, en outre, chako. LITTRÉ: sch-, sh-. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 300, ch-. Étymol. et Hist. 1761 schako (DE MONTANDRE-LONCHAMPS, État milit. de la France, p. 312); 1828 shako (MOZIN-BIBER). Empr. au hongr. csákó, de même sens. Cette coiffure fut importée en France au cours du XVIIIe s. par les Hongrois qui servirent notre pays sous le nom de hussards. Au début du XIXe s. le port de shako se répandit dans la plupart des corps de l'armée (v. Lar. 19e). Fréq. abs. littér.:99.
shako [ʃako] n. m.ÉTYM. 1828; schako, 1761; hongrois scákó.❖♦ Anciennt. Coiffure militaire rigide, à visière, imitée de celle des hussards hongrois. ⇒ Képi. || Shako de cavalier (hussard, chasseur, voltigeur) [→ Fût, cit. 4]; de fantassin (après 1792). || Bourdalou, coiffe, sous-mentonnière, soutache d'un shako.1 On aperçoit (…) les lourds shakos enguirlandés de torsades (…)Hugo, les Misérables, II, I, V.2 Ils étaient petits, maigres, perdus dans leur capote trop large, trop longue, dont les manches couvraient leurs mains, gênés par la culotte rouge, trop vaste, qui les forçait à écarter les jambes pour aller vite. Et sous le shako raide et haut, on ne voyait plus qu'un rien du tout de figure.Maupassant, Petit soldat, Pl., t. II, p. 485.♦ Mod. (en France). || Shako de saint-cyrien, orné du casoar. || Shako de garde républicain à pied.
Encyclopédie Universelle. 2012.